top of page

Vers des sols européens en bonne santé : la directive sur la surveillance et la résilience des sols est publiée

  • Photo du rédacteur: Huglo Lepage Avocats
    Huglo Lepage Avocats
  • il y a 23 heures
  • 2 min de lecture

Lise-Hélène Gras, Juriste documentaliste


Des sols en bonne santé sont indispensables pour atteindre les objectifs de l’Union européenne en matière de neutralité climatique, pour freiner la désertification et la dégradation des terres et pour préserver à la fois la biodiversité et la santé humaine. Pourtant, plus de 60 % des sols européens sont aujourd’hui en mauvaise santé leur état ne cesse de se dégrader. Cette situation est aggravée par une gestion non durable des terres, la contamination, la surexploitation, mais aussi par les effets du changement climatique et des risques associés. Or, le rôle des sols est vital pour la sécurité alimentaire, la disponibilité d’une eau propre et la préservation de l’environnement. 


Contrairement à d’autres écosystèmes clés comme l’eau, l’air ou l’environnement marin, les sols ne bénéficiaient pas jusqu’à présent d’un cadre législatif spécifique à l’échelle de l’UE. Pour combler cette lacune, la Commission a adopté en novembre 2021 une stratégie européenne pour la protection des sols, dans le cadre de la stratégie en faveur de la biodiversité à l’horizon 2030, avec pour objectif que tous les sols de l’Union soient en bonne santé d’ici à 2050. Constatant que l’absence de législation était l’une des causes majeures de la dégradation des sols, la Commission avait présenté en juillet 2023 une proposition de directive sur leur surveillance, adoptée le 29 septembre par le Conseil de l’Union européenne

Cette directive établit pour la première fois un cadre de surveillance commun d’évaluation et de surveillance des sols au niveau européen, afin de réduire la contamination des sols à des niveaux qui ne sont plus considérés comme nocifs pour la santé humaine et l’environnement avec pour objectif d’obtenir d’ici à 2050 des sols en bonne santé dans toute l’Europe. 


Les nouvelles règles visent à améliorer la résilience des sols, à renforcer la gestion des sites contaminés et à introduire des principes d’atténuation de l’artificialisation des terres, en particulier s’agissant de l’imperméabilisation des sols, par bétonisation notamment, et l’enlèvement des sols dans le cadre d’activités de construction. Les États membres devront mettre en place des systèmes de surveillance permettant d’évaluer l’état physique, chimique et biologique des sols sur la base d’une méthodologie commune. Ils transmettront régulièrement à la Commission et à l’Agence européenne pour l’environnement des informations sur la santé des sols, l’artificialisation des terres et les sites contaminés afin de garantir une comparabilité des données dans l’ensemble de l’UE et de faciliter une action coordonnée contre la dégradation. La directive prévoit également un suivi des nouveaux contaminants comme les PFAS, les pesticides et les microplastiques.

Le texte définit des descripteurs communs et introduit des classes pour qualifier l’état de santé des sols, avec des valeurs cibles européennes non contraignantes et des valeurs de déclenchement fixées au niveau national. 


Cette directive marque ainsi une avancée majeure pour combler un vide législatif, face à l’importance cruciale des sols pour la sécurité alimentaire, la biodiversité, l’eau et la santé humaine. En instaurant ce cadre commun d’évaluation, l’UE se dote enfin des outils nécessaires pour enrayer leur dégradation continue. 


Pour lire le texte, cliquez ICI

 
 
 

Posts récents

Voir tout

Commentaires


Revenir aux articles

bottom of page