Le sujet du lobbying revient très régulièrement à la une de l’actualité. Ainsi, le « fichage Monsanto » a-t-il mis en lumière la manière dont cette entreprise avait fiché des personnalités en fonction de leur comportement et leur attitude vis-à-vis du glyphosate, des OGM et d’autres produits de cette firme. Pourtant, le sujet est relativement récent en France. En effet, si depuis de longues années la question du poids des lobbies à Bruxelles ou aux Etats-Unis était largement documentée y compris en France, celle du poids des lobbies dans l’administration françaises était ignorée. Officiellement, l’administration française comme la classe politique étaient à l’abri de toute influence d’intérêts privés : c’était évidemment une immense blague, une imposture complète dans un pays où certains lobbies comme celui du nucléaire ou de l’agriculture sont en réalité incorporés à l’Etat lui-même.
Pour vous procurer l’ouvrage collectif : Jean-François Kerléo, Le lobbying – Influence, contrôle et légitimité des représentants d’intérêts, LGDJ, Juillet 2020, 438p