Plastics Europe est l’une des plus importantes associations professionnelles en Europe, en relation avec les associations européennes et nationales de l’industrie des plastiques. Elle a publié une étude intitulée “Repenser les plastiques” qui démontre que le recyclage des plastiques peut être déployé à grande échelle, avec des mesures de décarbonation. Cela permettrait de devenir neutre en CO2 à l’horizon 2050. A contrario, si aucune action concrète n’était mise en œuvre rapidement, le volume de plastique présent dans les océans pourrait tripler d’ici à 2040.
Cette étude tient compte des quatre principaux secteurs qui représentent à eux-seuls près de 75% de la consommation de plastique mondiale, à savoir la construction (10,3 Mt), l’automobile (4,4 Mt), l’emballage ((16,7 Mt) et les biens de consommation (5,6 Mt).
“Il est possible de réduire certains usages du plastique, d’augmenter sensiblement la part du recyclage et de décarboner massivement la production de plastique en Europe. Pour cela, il ne faut pas nécessairement augmenter les investissements prévus pour les trente prochaines années, mais les orienter pour actionner les bons leviers” comme l’explique Philippe Collet dans son article paru dans Actu-environnement, « Plastique : une étude détaille une voie vers la circularité et la neutralité carbone ».
Cette étude propose différents scénarios pour développer la circularité du plastique et aller vers la voie du « zéro carbone ». Un scénario assez poussé propose d’utiliser les leviers « 3R » (réduire, réemployer, recycler) pour aboutir au recyclage de 78% des déchets plastiques en 2050. Une deuxième étude se base sur la règlementation communautaire, comme les directives SUP (Single-Use Plastics).
Le scénario « décarbonation » est en accord avec les objectifs européens de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Par Margaux Berthelard, Juriste documentaliste
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