La justice fédérale du district de la Californie a prononcé, ce mercredi 27 mars, son verdict dans l’affaire opposant Edward Hardeman à la multinationale américaine Monsanto (aff. Edward Hardeman c. Monsanto, n° No. 16-md-02741-VC). En l’espèce, le plaignant a été diagnostiqué, en 2015, d’un lymphome non hodgkinien suite à l’utilisation régulière du glyphosate qu’il pulvérisait sur son terrain à Forestville pour nettoyer son terrain des mauvaises herbes. Ce second procès contre Monsanto s’est terminé après cinq semaines d’audiences.
Le jury a rendu un verdict unanime condamnant la multinationale à verser près de 5 millions de dommages compensatoires et de 75 millions de dollars de dommages punitifs (ce qui n’existe pas en France) pour avoir négligé de prévenir le plaignant des risques de cancer associés à l’utilisation du Roundup. Par conséquent, l’entreprise allemande Bayer AG, qui a acheté la société Monsanto l’été dernier, a déclaré qu’il ferait appel du verdict.
Enfin, un autre procès, à suivre, dans cette série du contentieux américain contre Monsanto a commencé ce jeudi 28 mars à Oakland. Il oppose la multinationale au couple Pilliod qui a été diagnostiqué d’un lymphome non hodgkinien après avoir utilisé le Roundup pendant environ 40 ans (aff. Pilliod, et al. v. Monsanto et. Al).
Chancia PLAINE
Juriste