Les faits sont là. Le climatologue français Jean Jouzel écrivait à la veille de la COP 2 qui s’est tenue à Paris fin 2015 :
« Si rien n’est fait pour réduire l’effet de serre lié aux activités humaines, nous irons à la fin de ce siècle vers un réchauffement moyen supérieur à 4°C par rapport à l’ère préindustrielle, qui se poursuivrait jusque plus 8 à plus 12 °C en 2300. La dernière fois que le climat a été plus chaud de 4°C, c’était il y a 15 millions d’années, avant l’histoire humaine donc. Et la dernière fois que le climat a été plus chaud d’environ 2 °C, c’était il y a 125000 ans ; le niveau des océans était alors d’au moins 6 mètres plus élevé qu’aujourd’hui. Il serait très difficile, voire impossible, de faire face aux conséquences d’un réchauffement global supérieur à 1,5 ou 2 °C tant pour la biodiversité que pour les sociétés humaines. Les conclusions du 5ème rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) sont claires :
1) Le réchauffement climatique observé depuis le milieu du XXe siècle est sans équivoque, et sans précédent depuis des décennies, voire des millénaires,
2) Il est extrêmement probable que l’influence de l’homme en est la cause principale et
3) De nouvelles émissions de gaz à effet de serre impliqueront une poursuite du réchauffement et des changements affectant toutes les composantes du système climatique. Seuls quelques climato-négationnistes – discrédités au sein de la Communauté internationale des sciences du climat – contestent encore ces trois conclusions ».
Source : Revue BDEI n°80, mars 2019, p. 17-22.